Interfaces perpétuels entre la hiérarchie et le personnel, les greffiers en chef (GEC), chefs de service, directeurs de greffe (DG) , responsables chargés de nombreuses fonctions spécifiques ont des carrières peu attrayantes comparativement aux catégories “A” des autres ministères.

Souvent sollicités sur plusieurs postes, devant assurer l’intérim du DG et des chefs de service sur plusieurs juridictions “au pied levé”, obligés parfois de remplacer les greffiers à l’audience, les GEC sont des acteurs professionnels protéiformes appelés à servir dans des domaines variés : la gestion, l’organisation, les relations humaines, l’accueil, la procédure, la comptabilité, l’informatique, les marchés publics, l’équipement, la maintenance, l’entretien et le suivi des travaux des bâtiments.

Quel panel de responsabilités !

Quelle catégorie “A” dans les autres administrations cumule autant de compétences ?

La catégorie “A” sous tutelle permanente des magistrats étouffe et se sclérose.

Cette tutelle est condamnée par Force Ouvrière qui dénonce une carrière des “A” trop dépendante de la magistrature laquelle manque très souvent d’impartialité par mépris et d’objectivité par ignorance de la fonction de “A”.

Cette fonction de cadre devrait être redynamisée par un positionnement indépendant pour permettre aux fonctionnaires de catégorie “A” de s’épanouir dans leurs missions. Le ministère de la justice en sortirait “gagnant-gagnant” car il galvaniserait ses cadres en récompensant leur dynamisme, leur savoir faire et leur savoir être souvent injustement considérés en raison de critères subjectifs.

Malgré un dévouement sans borne , certains de nos collègues voient leur carrière gelée par manque de relations ou d’obséquiosité.

Force Ouvrière au regard des inégalités inacceptables dans le déroulement de la carrière des “A”, demande à Madame la Garde des Sceaux que soient observées des critères objectifs pour la promotion professionnelle et la mutation, conformément aux instructions de la loi Le Pors.

Quid, Madame la Garde des Sceaux du devenir de vos cadres dans la justice du 21ème Siècle ? Deviendront-ils des “super-super greffiers “ ?

Que vont devenir les directeurs de greffe lorsque leurs juridictions seront absorbées par les TPI ?

Dans les nouvelles réformes, Force Ouvrière est perplexe car il apparaît en filigrane que les postes à responsabilité ne leur seront pas dévolus mais reviendraient éventuellement à d’autres agents publics...

A l’aune des nouvelles réformes, Force Ouvrière demande que la carrière des “A” soit définie clairement, revalorisée, reconsidérée et libérée enfin de l’emprise de la magistrature.

Greffiers en chef, Directeurs de greffe, rejoignez Force Ouvrière qui utilisera sa liberté de parole pour porter vos requêtes, pour dénoncer les injustices, pour vous faire entendre et faire le lien entre le ministère et vous.

Ce n’est qu’unis que la profession des “A” obtiendra une reconnaissance à l’égal des autres ministères et n’oubliez pas : " ce que deux veulent, n’échoue pas”.

Plus nous serons nombreux, plus nous obtiendrons de solides avancées et le renforcement de notre statut.

Dépoussiérons ensemble l’archaïsme de l’institution judiciaire qui vous bâillonne, ne restez pas résignés, rejoignez vite le syndicat Force Ouvrière, syndicat à l’impartialité sans faille !

Le 5 mai 2014

A.JEAN : SG/SNSJC FO

M.C. MARIN : SGA/SNSJC FO