Greffiers en chef : Les jeux sont faits, rien ne va plus !

, par SN FO SJC

Le syndicat Force Ouvrière rapporte le combat singulier que se sont livrés les candidats à un poste de greffier en chef Hors Hiérarchie lors de la CAP de décembre 2013.

Force est de constater que le choix des vainqueurs a été réalisé en amont de la CAP.

Le 26 novembre, le syndicat avait dénoncé à sa fédération la FAGE sise à Paris, la généralisation des décisions d’affectation « ante CAP » qui contrevient au principe de l’égalité entre les fonctionnaires.

Force Ouvrière précise que certains greffiers en chef ont été adoubés par la magistrature et élus dans les postes au sein des juridictions telles que Toulouse, Marseille, Versailles où les choix avaient été préalablement arrêtés. Force Ouvrière s’interroge sur l’utilité de la pratique des entretiens exigée par l’administration puisque des candidats postulent et se voient signifier que l’élu est déjà choisi.

Des greffiers en chef ont saisi le syndicat Force Ouvrière pour dénoncer ces pratiques qui font dépendre la promotion d’un des leurs de son “carnet d’adresses ou de ses relations personnelles et professionnelles ».

L’iniquité de ces pratiques souligne Force Ouvrière, s’apparente à la perte d’une chance de se voir promu. Elles génèrent un blocage dans la carrière de nos collègues « laissés pour compte » et ne « possédant pas le vernis relationnel requis ».

Force Ouvrière demande que toute promotion soit offerte avec une grande lisibilité et que ces « us » d’un autre âge cessent. Ces derniers donnent à penser comme l’écrivait La Fontaine que : « selon que vous serez puissants ou misérables, les jugements de cour vous rendront blancs ou noirs ».

Force Ouvrière observe que même si l’administration conserve son pouvoir d’appréciation, il n’en demeure pas moins qu’elle doit se conformer aux textes administratifs qu’elle édicte elle-même et doit se soumettre au respect du principe d’égalité entre les agents.

Force Ouvrière fait remarquer que l’administration centrale en délégant ses pouvoirs porte atteinte à la carrière des fonctionnaires de catégorie « A » car au lieu de faire respecter le principe d’égalité entre les fonctionnaires et d’appliquer le statut de la fonction publique, elle cautionne un pouvoir exercé par des « seigneurs » soucieux de faire fonctionner « leur fiefs » avec qui bon leur semble.

Alors que des réunions foisonnent sur le thème des juges du 21ème siècle, il est anormal que de telles règles non écrites fassent légion dans notre administration. Les Greffiers en chef vont-ils accepter encore longtemps cet anachronisme dans le déroulement de leur carrière soumis à une oligarchie judiciaire ?

Force Ouvrière va demander un entretien à Madame la Garde des Sceaux pour évoquer ces questions de disparité de traitement dans le déroulement de la carrière des fonctionnaires de catégorie A.

Greffiers en chef, réagissez ! Ne vous laissez pas faire ! Contactez-nous.

Toulouse, le 17 décembre 2013